Géographie

Que l’on arrive des villes voisines de Vélizy,  de Versailles ou du plateau de Saclay, il faut descendre pour découvrir le centre de Jouy-en-Josas, étiré de part et d’autre de la Bièvre, entre des côteaux boisés (altitude aux Metz, 175 m., à la gare 90 m.).Les tours de Notre-Dame de Paris ne sont qu’à une vingtaine de kilomètres au nord-est de l’élégant clocher pointu émergeant au cœur de ce village de la haute vallée de la Bièvre qui a su conserver son aspect rural. Des parcs et des forêts couvrent la moitié des 1014 (1024?) hectares de la commune. C’est dire que Jouy-en-Josas est encore un espace verdoyant et champêtre pour ses 8300 habitants  (en 2015), dont le centre ville occupe le fond de la vallée et les quartiers le plateau des Metz, ou les coteaux et les vallons environnants, tel le Val d’Albian et le parc de Diane. 

Ce territoire est séparé en deux parties par la voie de chemin de fer. Avant 1883 il était d’un seul tenant, il faut imaginer des prés et terres agricoles à la place de la tranchée reliant le Petit Jouy au Pont Colbert, des prés encore en aval, le grand enclos de la manufacture, construit seulement sur un quart ouest, et qui ne fut loti qu’à partir des années 1850, quelques maisons et des jardins, un moulin  et à nouveau des prés jusqu’à Vauboyen.

Géographie historique

Le Polyptyque d’Irminon, un recensement de biens de l’abbaye de Saint Germain des Prés daté de 820-830, décrit dans ses premières pages, malheureusement incomplètes, un domaine de Jouy, qui est très probablement Jouy-en-Josas. Mais rien dans ce document ne permet de connaître exactement quel territoire recouvre ce toponyme.

Le déchiffrement d’un dénombrement de 1521 des biens de Saint Germain des Prés, conservé aux Archives nationales, permettrait sans doute d’identifier le territoire à cette date.

Dans le fond de vallée, marécageux, n’étaient aux temps anciens implantés que des moulins. Le coeur de ville de Jouy, avec l’église, était depuis toujours situé un peu en hauteur en rive droite de la Bièvre.

Parmi les hameaux et écarts installés sur les coteaux et le plateau, certains ont disparu, celui de Vilvert, comprenant le manoir de la Fricasserie, décrit au XVIe siècle, La Boulie, cité en 1360, a donné son nom à un golf. Quelques maisons subsistent à Saint Marc, Viltain et Vauboyen (qui longtemps releva en partie de Jouy).

En centre ville, en contrebas des Bordeaux (rue Kurzenne) l’espace libre après la disparition de la manufacture et l’implantation du chemin de fer fut peu à peu occupé. Le hameau des Metz s’est étoffé par des lotissements successifs de 1929 aux années 1970.

Au Val d’Enfer /d’Albian, la ferme et les 6 maisons isolées historiques sont depuis 1930 englobées dans un lotissement qui est implanté aussi en partie sur la commune de Saclay.

Aux marges du territoire, le Petit Jouy à l’ouest, au nord l’ancien Hôtel-Dieu, devenu ferme puis auberge (au Petit Robinson) et le domaine de la Cour Roland ont été de même agglomérés. Tous sont devenus des quartiers de Jouy, et y conservent leur identité.

A la pointe extrême du territoire, la zone commerciale en limite de Versailles vient de s’étendre avec l’implantation de nouvelles activités de l’autre côté du carrefour du Pont Colbert.

Le hameau de Vilvert en 1698 détail d’un plan du terrier de Montéclin — © AD Essonne 
Saint Marc et Viltain en 1675 — Détail d’un plan du Musée des Invalides

Carte des environs de Versailles — Delagrive 1740
le territoire de Jouy en 1788 — © AD Yvelines plan d’intendance