Le cimetière

Le cimetière actuel de Jouy, installé en 1804 sur un grand terrain pris sur le Bois Chauveau.

fut solennellement béni le 25 septembre. 

En avril 1814 fut inhumé Paul Petrov, un officier russe blessé dans les combats parisiens et hébergé par Emile Oberkampf. La stèle de sa tombe a été relevée sur le mur ouest et son inscription cyrillique très effacée, retranscrite.

Tombes familiales Vaudoyer

On y trouve un monument du souvenir de la guerre de 1870 et un carré de 16 tombes militaires de la guerre de 1914-1918, Jouy ayant hébergé un hôpital militaire ; parmi celles-ci, les tombes de Mahyoule ben Allah soldat au T.C et de Li Dau Viet, soldat à la 24e S.I.M. A côté deux tombes d’aspect civil abritent deux soldats, Léon Lejeune et Henri Barré. Sur les tombes familiales Vaudoyer et Vandernotte, dans le quartier ancien, sont rappellés Michel Vaudoyer et Marcel Vandernotte, morts au champ d’honneur ; leur nom figure sur le monuments aux morts de 1914-1918.

Tout en haut du cimetière, à l’extrémité  d’un « carré protestant » repose Léon Blum, 1872-1950, qui acheva sa vie dans la maison qu’il partageait aux Metz avec Jeanne Blum. lien personnalité)

Voir cahier n°XXX

Les anciens cimetières

La reconstruction de l’église paroissiale, achevée en 1549, réduisait le cimetière initial, traditionnellement implanté autour de l’église. On peut donc dater de cette époque la création du grand cimetière, situé sur les actuels terrains des numéros 12-14 de la rue Saint Roch. Des testaments de 1562-1563 conservés dans les registres paroissiaux font mention de l'élection de sépulture, au petit ou au  grand cimetière.

Terrier 1765 : les deux cimetières sont marqués par une croix

Le petit cimetière fut désaffecté en 1785 : le 24 avril on exhuma les ossements et on les réinhuma dans le grand cimetière près de la chapelle Saint Jacques, fondée par le curé Jacques Marlet (mort en 1612). La croix fut déposée et remontée au carrefour des Metz le 31 mai.

En l’an X, le conseil municipal refusa au motif de l’intérêt commun de vendre à Guillemard la chapelle Saint Jacques en mauvais état et choisit d’en vendre les matériaux. Le terrain fut mis en vente afin d’en acheter un plus grand à Mme d’Harcourt. Plus tard, en 1875, la famille Mallet céda une parcelle boisée pour l’agrandir.

Le quartier ancien

Oberkampf et ses proches ne furent pas inhumés dans le cimetière, sauf un fils mort deux jours après la naissance. Mais les descendants de ses deux filles cadettes, mariées à deux frères de la famille des banquiers Mallet, reposent dans la partie haute du cimetière, avec ceux de membres de la famille Widmer, dont le neveu et très proche collaborateur d’Oberkampf, Samuel Widmer. 

D’autres protestants reposent dans ce secteur, dont Louis Joxe (1901-1991), ancien diplomate, ambassadeur de France, puis ministre de 1959 à 1968. Il mena les négociations des accords d’Evian (18 mars 1962) préludes à l’indépendance de l’Algérie et fut député du Rhône de 1967 à 1977.

Non loin d’eux, le tombeau monumental de Flora Mac Donald, morte en 1889, devait accueillir aussi la dépouille de son époux le maréchal François Certain de Canrobert, dont le nom et la devise sont gravés sur le monument. Mais à la mort de son épouse, le maréchal vendit leur maison de campagne, le château d’Eglantine (faire lien). Il mourut à Paris en 1895 et son corps fut déposé aux Invalides.

Un carré de belles tombes anciennes regroupe les  familles alliées Lagrenée, Nicod et Vaudoyer 

D’autres personnalités reposent au cimetière communal : des maires de Jouy, Jules et Alphonse Mallet et Pierre Jeanrenaud, Emile Mousseau, Jacques Toutain ; des peintres, outre Paul Nicod :  Jean-Baptiste Lagrenée (1776-1854), qui fut dessinateur aux manufactures de Sèvres, Lyon, Beauvais et Jouy ; Jean Lancelin (1882-environ 1920) apparenté à Mme Paul Nicod qui fut peintre officiel de la Marine. Georges Leroux (1877-1957), élève de Bonnat peintre très influent sous la IIIe République, prix de Rome en 1906 et membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1932, fut aussi décorateur, auteur de fresques pour les bâtiments publics ou les paquebots.

L’artiste et présentateur André Chanu (1910-2008), élu de Jouy, fonda la Compagnie théâtrale du Plateau, se consacra à la radio dont il fut l’un des pionniers et tourna dans de nombreux films. Il organisa longtemps les fêtes et fut promoteur de la vie culturelle à Jouy.

Pierre Grimal (1912–1996) était membre de l’Institut, historien et latiniste, auteurs de nombreux ouvrages sur la Rome antique, membre des académies royales de Belgique et de Suède et docteur honoris causa des universités de Rome et d’Athènes.

La tombe de la famille Jeanrenaud accueille les dépouilles des frères Jeanrenaud, fondateurs de l’Ecole du Montcel   (lien) et de leurs épouses.

Charles Dallery (1754-1835) habita et fut enterré à Jouy ; cet inventeur méconnu renouvela les instruments de musique, la bijouterie, et surtout conçut la chaudière tubulaire et les bateaux à hélice  faire lien

Jean Clément Daninos faire lien créateur des automobiles de luxe Facel-Vega habitait le château de Montebello.