La maison du Pont de Pierre

En 1760 Oberkampf loue à Jean Peigné la maison du Pont de pierre, une maison déjà mentionnée en 1625 comme celle d’un bourrelier. Il y installe son atelier ; la bâtisse est si petite qu’il dort sur la table à imprimer, son frère Frédéric logeant à Versailles. Le 1er mai 1760 la première toile est imprimée, l’année suivante  3500 pièces y sont fabriquées.

détail du terrier de 1765 : la maison du Pont de pierre est le n°67

Oberkampf ne renouvelle pas le bail, d’autres maisons sont louées dans Jouy et les bâtiments de la manufacture sont construits à partir de 1764 sur des terrains achetés au seigneur.

En 1813 la maison du Pont de pierre appartient au menuisier Feugère. En 1835 Emilie Oberkampf Mallet l’achète  pour y installer une « salle d’asile », préfiguration de l’école maternelle, oeuvre dans laquelle elle s’investit à Paris depuis 1826.

Le Bureau de bienfaisance (l’équivalent du Centre communal d’action sociale, CCAS), puis la commune en 1903 reprennent l’école enfantine qui est déménagée. Après diverses affectations la maison achetée en 1978 à la banque Mallet devient l’école de musique municipale. 

 Dans le jardin attenant ont été placés les monuments funéraires d’Oberkampf et des membres de sa famille qui avaient été inhumés jadis dans « l’Elysée » du Montcel, un enclos funéraire aménagé par Mme Oberkampf dans la partie haute du parc ; les sépultures avaient été déplacées plus haut lors de la vente du domaine en 1923. Les monuments ont été cédés en 1982 à la commune qui les a installés près d’une « guérite aux épingles », dernier témoin de la manufacture préservé grâce à Emilie Mallet.