Domaine du Montcel

Le domaine du Montcel appartenait initialement à l’Aumônerie de l’Abbaye de Saint Germain des Prés de Paris. A la fin du XVe siècle l’abbaye le concéda en bail à un laïc ; un siècle plus tard  François d’Escoubleau, seigneur de Jouy l’incorpora à sa seigneurie. 

© ignrando.fr

Divers propriétaires se succédèrent ; dans le terrier de 1765 il était au nom de Pierre Chavanne  au lieu de Jean Martinne et de Sr Louis Simon, maison, bastiments, cour, basse cour, parterre, potager, canaux, fontaines, prés bois etc.

Oberkampf l’acheta en 1795, et confia à son épouse le soin de l’aménager ; elle y logea des membres de la famille et transforma la « maison bourgeoise » en château classique ; elle confia la transformation du parc à un paysagiste écossais à la mode, Thomas Blaikie. 

Dans la partie nord fut créé un cimetière privé pour la famille, l’Elysée (les stèles ont été transportées en 1983 dans le jardin de la maison du Pont de pierre) et une rivière jaillissant d’un  rocher.

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Long Term Parking, Arman 1982, hommage à Eiffel César — © artonfile

Le Montcel resta dans la famille Oberkampf/Mallet jusqu’en 1923. Il fut alors acheté par les frères Jeanrenaud, qui y installèrent une école privée (lien à faire) pour garçons où séjourna entre autres Modiano, qui utilisa son cadre pour son roman De si braves garçons.

Pendant la seconde guerre mondiale il fut le siège d’une Kommandantur puis d’une unité de la Luftwaffe. Le château futincendié aux départ des Allemands ; le bunker construit dans le parc subsiste

L’école ferma en 1980. Le domaine fut racheté par le mécène Jean Hamon qui y accueillit des oeuvres et créa un « village des arts » dans les communs et un club sportif ; il fut ensuite occupé par la Fondation pour l’art contemporain Cartier de 1984 à 1993. Il en reste deux oeuvres monumentales d’Arman et César.

Il attend aujourd’hui de réouvrir comme centre de séminaires.