Les fermes
La ferme de Viltain, au bord du plateau de Saclay, accueille les adeptes de nature, cueillette et promenade. Les fermes étaient jadis plus nombreuses sur le territoire de Jouy : au nord la ferme de la Boulie (voir cahier n°21) fut développée à partir de 1781 dans un petit hameau connu depuis le XIVe siècle.
Dans le terrier de 1765 plusieurs fermes sont recensées : l’auberge de l’Hôtel-Dieu (sur l’actuel Petit Robinson) y est décrite comme une ci-devant ferme : à l’est, desservies par la route de Vauboyen, les fermes du Petit Vilvert (maison, bâtiment cour , jardin terre et pré) et du Grand Vilvert, ruinée (friche et masure ci-devant ferme) avaient le même propriétaire. Sur la paroisse de Bièvres, la ferme de Vauboyen appartenait aux Dames de Saint-Cyr ; au pied du Val d’Albian, la ferme du Val d’enfer, au seigneur de Jouy. Achetée après-guerre par l’INRA qui en annexa les terres, elle devint un restaurant, le Clos normand et un ensemble de logements, puis une copropriété privée (voir cahier n°28).
Du prieuré de Saint Marc dépendait en 1765 la ferme appellée des Paticiers. Une ferme est cadastrée aux Metz en 1812, à l’emplacement du domaine Bourget-Calmette.
Dans les communs du Grand château une « ferme modèle » fut construite en 1864 (voir cahier n°29).
Des années 1930 aux années 1960 les vaches de la ferme Steyaert (voir cahier n°25) circulaient dans Jouy, de la rue Kurzenne aux Bas prés par la « sente aux vaches », aujourd’hui piétonne. Cette ferme figure déjà sur le terrier de 1765.
La ferme de la Chaudronnerie
La ferme de la Chaudronnerie figure sur un plan de 1675. En 1765 elle appartenait au seigneur de Jouy, qui, en acquérant ce fief de Marguerite de la Barre, n’avait acheté que les terres adjacentes ; depuis il la baillait à loyer. En 1773, à Oberkampf et son associé la prirent à bail, ils souhaitaient utiliser les prés en dépendant pour l’étendage des toiles, et y tentèrent sans succès la culture de la garance. Oberkampf l’acheta en 1798.
En 1773 elle est ainsi décrite : la maison et bastimens en dépendant appelée la ferme de la Chaudronnerie consistant en 2 salles basses dans l’une desquelles est un four, deux chambres au-dessus, le grenier au-dessus, cour dans laquelle est une écurie, vacherie, toit à porcs, poulailler, le tout couvert de thuille et une grange couverte de paille, jardin derrière et cour, le tout clos de murs
Un procès-verbal de 1821 et un plan de 1872 montrent que les bâtiments n’ont guère changé jusqu’à leur transformation en habitation au XXe siècle.
La ferme de Viltain
La présence d’une ferme au lieu-dit « Villetain » est évoquée dès 1360. Cette ferme appartenait aux religieux Célestins de Paris. La même source précise qu’en 1393, Louis d’Orléans fit don de 100 livres aux Célestins pour le culte de la chapelle qu’il aurait fait édifier chez eux. Il s’agit du Petit Viltain. Cette chapelle a abrité la très belle statue romane de Vierge à l’enfant, appelée la Diège, qui fut l’objet d’un pèlerinage important et est depuis le XIXe siècle conservée dans l’église de Jouy.
Le fief du Petit Viltain fut l’objet de litiges entre les seigneurs de Jouy et les religieux Célestins. Plus tard le roi échangea le domaine avec M. de Beuvron, seigneur de Jouy, en 1764 ; en 1813, elle appartenait toujours à la famille de Beuvron. Pendant longtemps les deux fermes voisines, Petit Viltain (paroisse puis commune de Jouy-en-Josas) et Grand Viltain (Saclay) avaient eu des propriétaires différents. Elles furent réunies en 1856 par les Mallet, acquéreurs du Grand Viltain en 1856 et du Petit Viltain en 1862.
En 1954, la famille Dupré leur acheta la ferme de Viltain , elle l’exploite encore aujourd’hui.
Dans les premières années, la ferme alimenta en fourrage les vaches et les chevaux de la petite couronne de Paris (environ 10 km). Puis elle s’orienta vers la production laitière. Le troupeau de vaches est actuellement de 700 têtes. Un jardin potager de 50 hectares est proposé à la cueillette en libre accès. Le « Marché de la ferme » vend les produits de l’exploitation et de nombreux produits alimentaires artisanaux.
D’agréables promenades pédestres sont à faire aux alentours de la ferme de Viltain, à moins qu’un parcours au golf tout proche leur soit préféré.