Les écoles
Les trois écoles maternelles et primaires
En centre ville est implanté le Groupe scolaire Emile Mousseau (maire de Jouy de 1929 à 1958) ; l’école primaire fut ouverte en 1955, l’école maternelle construite 30 ans plus tard prit le nom de Jacques Toutain (maire de 1970 à 1985).
Dans le quartier des Metz, le groupe scolaire Bourget-Calmette, dénommé en hommage à Mlle Bourget, bienfaitrice de l’Institut Pasteur et au professeur Calmette, est implanté dans la propriété Bourget Calmette acquise par la ville en 1961. L’école primaire ouvrit en 1963, l’école maternelle en 1968.
Dans la Résidence du Parc de Diane qui jouxte le quartier du Val d’Albian, se trouve le groupe scolaire du Parc de Diane, commun aux élèves de la Résidence et à ceux du Val d’Albian relevant de Jouy. Bâti lors de la construction de cette Résidence, il comprend une école maternelle et une école primaire e en 1972, et récemment rénovées par la commune.
Avant la Révolution
l’instruction des garçons était assurée à Jouy par un maître d’école, et deux soeurs de la Charité enseignaient aux filles. Ces soeurs installées en 1676 par le seigneur d’alors, Berthelot, s’occupaient des pauvres et malades de la paroisse. Le seigneur les logeait en 1765 dans une maison en haut de la Grande rue, elles en furent chassées fin 1793 quand la municipalité la réquisitionna.
L’école de la République
En 1793, le château étant sous scellés révolutionnaires, la municipalité projeta d’y installer l’école, dans la chambre d’audience et l’infirmerie au dessus, et de débiter les boiseries du théâtre pour fabriquer tables et bancs. Projet sans suite, le château ayant été restitué à son propriétaire. Le maître d’école Jean Baptiste Henry obtint un certificat de civisme, précisant qu’il exerçait à Jouy depuis 20 ans. Il fut reconduit dans ses fonctions, ainsi que la citoyenne Buchez qui instruisait les filles.
A partir de 1802 les municipalités étaient tenues d’établir une école primaire, sans précision sur les moyens mis en oeuvre ; à Jouy ce sont les descendants d’Oberkampf qui subvinrent à ce besoin, directement d’abord puis via le Bureau de bienfaisance (cahier n°26).
Emilie Mallet faire lien créa en 1835 dans la Maison du Pont de pierre une salle d’asile, ancêtre des écoles maternelles, oeuvre dans laquelle elle s’investissait à Paris depuis 1826.
En 1839 la commune acquit la maison Guichard pour en faire la mairie et l’école de garçons ; en 1841 le Bureau de bienfaisance décida d’acquérir une maison pour les soeurs et l’école de filles. L’instituteur Alexandre Morel demeure en 1846 rue de Beuvron.
En 1861 soeur Edouard fut autorisée à adjoindre un pensionnat à l’école de filles.
Les legs Bonnard et Boutillier (1868 et 1870) confortèrent la situation financière : il fut décidé de construire une école neuve pour les garçons et de réhabiliter leur ancienne école pour les filles.
L’avènement de la IIIe république ne mit pas fin à l’enseignement privé à Jouy., deux écoles privées, catholique et protestante, accueillirent longtemps des élèves.
L’école primaire protestante de filles, fondée en 1868 par Mme Bartholdi Walther comportait 5 lits de pensionnat. Les fillettes à partir de 7 ans y recevaient l’instruction primaire, musique comprise, mais l’enseignement ménager (soin du linge) était primordial. Les dames Mallet veillaient sur l’institution, qui ferma pendant la guerre de 1914-1918. Les locaux abritèrent à partir de 1929 le foyer de l’ouvrière, maison de repos, autre oeuvre sociale due à la famille Mallet.
L’école Jeanne d’Arc (1901-1984)
Une école libre pour filles fut installée en 1901 rue de Beuvron dans une grande maison appartenant au comte de Cambacérès propriétaire du château de Montebello. En 1902 l’école fut confiée à la Congrégation de la Providence de Portieux et prit le nom de Jeanne d’Arc. Elle accueillit jusqu’à 80 élèves (alors que l’école laïque n’en comptait que 25) ce fut aussi une école maternelle (mixte). La directrice et les institutrices, religieuses, furent remplacées par des laïques en application de la loi de 1904 interdisant aux congrégations d’enseigner. Les élèves étaient divisées en deux catégories : les élèves payantes et celles dont les parents n’en ont pas les moyens ; elles étaient séparées dans les classes et la cour de récréation. La discipline, sévère s’exerçait avec une badine.
Plus tard l’éducation religieuse reprit ses droits tout en gardant des enseignantes laïques. Cet établissement bien connu à Jouy, fut longtemps sous la houlette des sœurs Bertrand. L’école avait une bonne renommée, de nombreuses jovaciennes y firent leurs études de la maternelle jusqu’au Brevet, ainsi que des élèves extérieures à Jouy. L’école comporta un internat, fermé en 1975 pour des raisons de de sécurité ; le nombre d’élèves devenu insuffisant l’école dut fermer en 1984 et les bâtiments annexes furent détruits en 1988 pour laisser la place à des maisons de ville « les Terrasses de Jouy ».
L’école du Montcel
Le domaine du Montcel, durant 128 ans propriété de la famille Mallet-Oberkampf fut acheté en 1923 par les frères Jeanrenaud d’origine suisse qui y fondèrent un collège privé-pensionnat pour garçons de référence anglo-saxonne où le sport tenait une grande place. L’esprit de l’établissement était très ouvert (il y avait même un théâtre), mais la discipline très rigoureuse. Cette école réputée fut contrainte de fermer en 1980.
Pierre Jeanrenaud fut maire de Jouy-en-Josas de 1962 à 1970.
Parmi les anciens élèves les plus connus de l’école, des artistes telle metteur en scène Jean-Michel Ribes, les acteurs François Périer et Jean Pierre Léaud, le peintre Gérard Garouste, le chanteur Michel Sardou, ainsi que le futur maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany. Et surtout Patrick Modiano prix Nobel de littérature faire lien qui utilisa ses souvenirs de Jouy dans ses romans, particulièrement De six braves garçons (1982) qui décrit une école de Valvert tenue par les frères Jeanschmidt.