Emilie Mallet : philanthrope et bienfaitrice de Jouy
Emilie Mallet, née Oberkampf (1794-1856), était fille de Christophe Oberkampf, et de sa seconde épouse Anne Massieu. Née à Jouy-en-Josas le 29 mai 1794, elle épousa en 1812 Jules Mallet, d’une famille de banquiers protestants ; elle même était protestante, et la plus grande partie de sa vie fut consacrée à des œuvres de charité et d'éducation populaire. Elle avait reçu le domaine du Montcel en héritage et résida souvent à Jouy.
La famille Mallet est à l’origine de la création du Bureau de Bienfaisance de Jouy-en-Josas en 1816.
Emilie Mallet créa à Paris en 1826 sur le modèle anglais des « Infants school » les premières « salles d'asile », futures écoles maternelles pour les enfants de 2 à 6 ans. Elle obtint de Guizot l'inscription des salles d'asile comme première étape de la scolarisation dans la circulaire d'application de sa loi de 1833. Elle installa en 1835 la salle d’asile de Jouy-en-Josas dans la Maison du Pont de pierre achetée à cet effet.
A Paris en 1832, lors de la première invasion du choléra elle transforma son hôtel en « ambulance » et y servit les malades, dévouement honoré par une médaille de la Ville de Paris. Elle vint aussi en aide aux malades à Jouy.
Elle organisa un comité de visiteuses de prison qui devint l’œuvre protestante des prisons de femmes (1839). En 1841, en vue de la protection des délinquantes sorties de prison et souhaitant la création de sœurs de la charité protestantes, elle aida à la fondation de la Maison des diaconesses de Reuilly créée par Caroline Malvesin et Antoine Vermeil, œuvre qui se développa rapidement : noviciat et école d’infirmière, maison de santé, pavillon de chirurgie, maternité, dispensaire.
En 1847 elle fonda à Paris avec les pasteurs Louis Meyer et Louis Vallette « l'œuvre évangélique du Quartier St Marcel » vaste école qui pouvait accueillir 500 enfants.
Celle qu'on appelait « la mère des pauvres » mourut à Cauterets le 11 septembre 1856.